225 ans d'Histoire - 2



1.1. De 1820 à 1904

En 1820, le musée est déménagé pour être installé dans l'Hôtel de Ville. Faute de documents précis, il est difficile d’en imaginer l’aménagement. Cependant un rapport d’inspection[1] plus tardif daté de 1895 fait état de cinq salles : une au rez-de-chaussée et quatre à l’étage comprenant le salon de musique attenant au théâtre.

 

A partir de cette époque, plusieurs envois de l’Etat vont permettre au musée d’enrichir sa présentation. Dans une lettre en date du 28 mars 1820[1], le Maire indique au préfet du Gers que le gouvernement a reconnu l’existence du musée d’Auch ce qui lui ouvre le droit à recevoir des dépôts de l’Etat. Un mouvement qui avait été déjà esquissé l’année précédente, en 1819, par le don du Roi Louis XVIII de deux peintures au musée :

·        « Le Roi Chérébert offrant l’anneau royal à Tudégilde » par Jean-Antoine Laurent déposé en 1819 ou 1820[2]
·        « Le Retour de l’Enfant Prodigue » par Jean-Joseph Ansiaux, déposé en 1821 [3]



 














Dons probablement réalisés en remerciement de la fidélité de la ville d’Auch à « l’auguste race régnante et seule légitime des Bourbons » comme l’indique une inscription sur pierre en date du 18 décembre 1815[4]. Dès lors, des œuvres d’artistes exposants dans les salons officiels vont être envoyées à Auch.

Sous la Monarchie de Juillet, le gouvernement accorde au musée d’Auch une série de sculptures en plâtre en demi-relief ainsi que trois tableaux[5] :
·          « La fuite d’Angélique » d’Edouard-François Bertin,  dépôt en 1836
·         « Paysage d’Italie » de Jean-Charles Remond, dépôt en 1836
·         « Rentrée des foins en Italie » par Claude Félix Théodore d’Aligny, dépôt en 1844[6]
 

[1] Rapport d’inspection des musées des départements de 1895, Archives départementales du Gers, côte 2R08  

[1] Le Musée d’Art et d’Archéologie : aperçu historique de la Révolution à 1920, Bulletin de la Société Archéologique et Historique du Gers, premier trimestre 1977, Odile Bordaz, p 57.
[2] Achat par commande à l’artiste en 1818. FNAC, N° PFH – 1866. Présent dans les collections du musée.
[3] Achat au salon en 1819 (n° 19), FNAC, N° inv. PFH-1594. Œuvre réputée détruite dans l’incendie de l’hôtel de ville en 1888.
[4] Le Musée des Jacobins par Odile Bordaz, 1989, p 7. Inscription n° 975. 1400, Collection du musée des Jacobins.
[5] Historique du Musée d’Auch, Prosper Lafforgue, 1875
[6] Achat en 1844, Fonds National d’Art Contemporain, Inv. PFH – 1596. Présent dans les collections du musée.